Home Sante 40% de gabonais désormais privée d’accès aux médicaments

40% de gabonais désormais privée d’accès aux médicaments

40% de gabonais désormais privée d’accès aux médicaments

Depuis ce 1er janvier 2025, les pharmacies membres du Syndicat des Pharmaciens du Gabon (Sypharga) ont officiellement suspendu la délivrance de médicaments aux assurés de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS). Une décision qui pénalise pratiquement 40% de la population gabonaise, notamment les plus vulnérables.

Cette décision visiblement radicale des pharmacies membres du Syndicat des Pharmaciens du Gabon est due à la dette colossale de plusieurs milliards de francs CFA que la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale tarde à honorer depuis des années. « Cette suspension n’est pas un choix, mais une question de survie économique », indiquait déjà, fin octobre 2024, la présidente du Sypharga.

En effet, en octobre 2024 dernier, le Sypharga avait déjà lancé un ultimatum de douze jours à la CNAMGS. Un avertissement qui serait resté lettre morte. Les officines, étranglées financièrement, ne pouvaient malheureusement plus assurer leur rôle d’avance de trésorerie face à ces impayés chroniques. Si la démarche peut être justifié, il ressort cependant que les conséquences sanitaires pourraient rapidement devenir dramatiques pour les gabonais en situation d’urgence.

En effet, entre interruption de traitements, multiplication des hospitalisations évitables, et mise en danger direct de vies humaines, on peut aisément affirmer que l’année 2025 démarre avec une crise sans précédent dans le système de santé gabonais. Notons que le Sypharga entend porter la question sur la place publique lors des 2èmes Journées de l’économie des établissements pharmaceutiques, programmées le 17 janvier 2025. Mais pour l’heure, la réaction des autorités est vivement attendue.

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