Qui pour répondre à Bilie-By-Nze ?

Dans le cadre de sa Tournée Républicaine, notamment à l’étape de la province de la Nyanga au sud du Gabon, le Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a récemment exprimé publiquement son mécontentement à l’égard de son propre Gouvernement. Lors d’une allocution publique à Tchibanga, chef-lieu de la Province de la Nyanga, il a dénoncé l’inactivité et la timidité des politiciens de son entourage immédiat et du Gouvernement de la Transition, incapables de répondre aux attaques incessantes d’Alain Claude Bilie-By-Nze, dernier Premier Ministre d’Ali Bongo, qui n’est pourtant pas la personne la mieux placée pour donner des leçons.

Bilie-By-Nze, figure éminente de l’ancien régime, multiplie les critiques sur le déroulement de la transition, aussi bien sur les plateaux des médias locaux que dans les médias internationaux, notamment en France. Son passé au sein d’un Gouvernement marqué par des scandales et des dysfonctionnements devrait en réalité le discréditer dans sa volonté de donner des leçons. Malgré cela, ses attaques répétées demeurent sans réponse adéquate de la part des responsables de la communication de l’exécutif de la Transition.

Le Président Oligui Nguema a certes pointé du doigt le manque de réactivité de son Gouvernement mais il convient de préciser que les premiers visés par le Chef de l’Etat sont les différents responsables de la parole de l’exécutif. Ceux censés porter haut et fort, la voix de la Transition. De Max Olivier Obame, porte-parole du Président à Laurence Ndong, porte-parole du Gouvernement, en passant par le Colonel Ulrich Manfoumbi, porte-parole du CTRI, C’est silence de cimetière. Personne à l’horizon pour défendre le Chef de l’Etat gabonais.

Tous semblent se limiter à la lecture de communiqués, sans jamais prendre part aux débats ou défendre activement les actions du Gouvernement de la Transition et du CTRI. Ulrich Manfoumbi, par exemple, se contente de lire les communiqués du CTRI , alors que Laurence Ndong se montre uniquement lors des communiqués finaux des Conseils des ministres. Quant à Max Olivier Obame, sa rareté et son absence sont devenues une source de préoccupation majeure.

Face à cette situation préoccupante, un changement immédiat s’impose. Le gouvernement de la Transition ne peut rester silencieux face aux attaques d’Alain Claude Bilie-By-Nze. Il est impératif que les porte-paroles de l’exécutif adoptent une attitude plus proactive et défendent vigoureusement enfin, les actions du gouvernement et du CTRI.

Pour le gabonais des bas quartiers, cette sortie du Président appelle ainsi à une réorganisation de l’équipe de communication, avec des responsables capables de répondre aux critiques et de promouvoir les réalisations de la transition. Il est temps que le Gouvernement montre qu’il est prêt à affronter les défis et à répondre aux attaques avec force et conviction car la transition gabonaise se doit d’être défendue avec vigueur. Elle a permis aux gabonais du nord et du sud, de l’est en ouest, de pouvoir rêver à nouveau d’un pays digne d’envie. Le laxisme et l’inaction des porte-paroles de l’exécutif ne peuvent plus être tolérés. Un changement rapide et décisif est nécessaire pour garantir la crédibilité et l’efficacité du gouvernement de la Transition.

ANM

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