Libreville, 26 juillet 2024 – L’agriculture, considérée par le Président de la République comme le pilier de la relance économique du Gabon, traverse une période de turbulences. Jonathan Ignoumba, récemment nommé ministre de l’Agriculture et réputé proche du Président, est au cœur de la tourmente.
Lors de la dernière tournée républicaine, les collaborateurs du Président ont assisté, abasourdis, à une confrontation houleuse entre le chef de l’État et son ministre. Le Président, visiblement exaspéré, a vertement reproché à Jonathan Ignoumba les retards accumulés et l’inactivité flagrante dans le secteur agricole, malgré des financements exceptionnels destinés à transformer le paysage agricole du pays.
On parle de 6 milliard que le Président aurait accordé comme budget a l’agriculture. Rien que ça ! Si cela est vrai, l’exaspération du Président vis a vis d’homme comme lui dit proche est totalement compréhensible.
Cette scène a soulevé des questions quant à l’avenir de la collaboration entre le Président et son ministre. La nomination de Jonathan Ignoumba, perçue initialement comme un choix stratégique pour impulser la vision présidentielle de l’agriculture, semble aujourd’hui menacée par des divergences croissantes.
Face à cette situation critique, le ministre de l’Agriculture adopte une stratégie politique pour s’attirer les bonnes grâces du Président. Une série d’articles élogieux, manifestement commandés, le présente désormais comme le nouveau “patron” politique de la province de la Nyanga, suscitant des tensions avec le Président du Conseil économique et social, Séraphin Moundounga, autre prétendant à ce titre.
Cette rivalité politique détourne l’attention des véritables enjeux : le bien-être des populations gabonaises et le développement du secteur agricole, qui représente le plus grand potentiel de croissance économique après le pétrole. Alors que le pays a un besoin urgent de diversification économique, ces luttes intestines au sommet de l’État risquent de freiner les progrès indispensables pour assurer la prospérité future du Gabon.
La question demeure : assisterons-nous aux prémices d’un divorce politique entre le Président et son ministre, ou cette crise incitera-t-elle à des réformes profondes pour redynamiser le secteur agricole ? Seul l’avenir le dira, mais une chose est certaine : le Gabon ne peut se permettre de laisser passer cette opportunité de transformation économique.
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