Rackets Policièrs et Gendarmes : Un fléau persistant malgré les appels à l’ordre du président de la Transition


Depuis le début de la transition militaire au Gabon, les espoirs étaient grands que les forces de l’ordre se réapproprieraient leur mission de protection du citoyen avec honnêteté et intégrité. Hélas, la réalité sur le terrain révèle un tout autre visage, celui d’une corruption persistante et endémique. Malgré les nombreux rappels à l’ordre du Président de la Transition, Chef suprême des Forces de Défense et de Sécurité, les policiers et gendarmes continuent de se livrer à une pratique honteuse : la raquette.

Chaque matin, les Gabonais se réveillent en sachant que parcourir ne serait-ce qu’un kilomètre peut se transformer en un cauchemar financier, tant il est devenu courant de croiser des barrages de contrôle improvisés. Ces postes de contrôle, loin d’être légitimes, sont devenus des points de collecte illicites où les forces de l’ordre exigent des “contributions” pour fermer les yeux sur des prétendues infractions. Cette situation est non seulement scandaleuse, mais elle est aussi une trahison des devoirs sacrés que ces hommes et femmes en uniforme ont prêté serment de respecter.

Lassés de cette situation, les citoyens commencent à élever la voix dans les differents quartiers du Grand Libreville. Jean-Marc, un chauffeur de taxi gabonais, en est à bout : “C’est devenu insupportable ! Je ne peux plus travailler sans avoir à payer à chaque poste de contrôle. Ils inventent des infractions juste pour soutirer de l’argent. Si je refuse, ils menacent de m’emmener au poste et de saisir mes papiers. Ce n’est pas juste, je travaille dur pour nourrir ma famille et je me retrouve à devoir payer des pots-de-vin pour pouvoir circuler.”

La question se pose alors : où va cet argent extorqué sous la contrainte ? Et pourquoi, malgré les discours fermes et les injonctions répétées du Chef de l’État, cette pratique continue-t-elle de proliférer ? Ce comportement ne peut plus être toléré. Il sape l’autorité de l’État, mine la confiance des populations, et déshonore la mère patrie.

Mari-Ange Mouketou, clandoman du quartier Bel Air, partage cette colère : “Nous sommes constamment harcelés par les forces de l’ordre surtout les policiers. Chaque fois que je sors de chez moi, je dois prévoir un billet pour passer les barrages. C’est comme s’ils oubliaient qu’ils sont là pour nous protéger, pas pour nous extorquer. Cette situation est insupportable, et nous en avons assez.”

Le Président de la Transition a pourtant été clair : les forces de l’ordre doivent être exemplaires. Pourtant, cette exemplarité semble n’être qu’un vœu pieux pour certains qui, dans leur quête effrénée de gains faciles, piétinent les principes de loyauté et de service public. Ce manquement grave à leur devoir ne peut rester impuni. Il est grand temps que des sanctions sévères soient appliquées à l’encontre de ces brebis galeuses qui ternissent l’image de toutes les forces de sécurité.

Le peuple gabonais ne doit plus se taire face à cette injustice. Il est de notre responsabilité collective de dénoncer ces pratiques. Les technologies modernes nous offrent des moyens puissants pour documenter et exposer ces abus : vidéos, lives sur les réseaux sociaux… Il est temps d’utiliser ces outils pour mettre fin à cette gangrène qui ronge notre société.

L’essor vers la félicité doit être accompagné par le changement des mentalités de tout le monde, les forces de l’ordre et de sécurité y compris afin que le Gabon, notre pays, soit digne d’envie.

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