Dans un contexte où le Président de la Transition, Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, se distingue par sa proximité avec le peuple, il est étonnant, voire indigne, de constater qu’il doit rappeler à ses ministres une règle fondamentale : celle de rester proches des populations qu’ils sont censés servir. Le Communiqué n°64 du CTRI, qui insiste sur la nécessité pour les membres du gouvernement de passer leurs congés dans leurs localités respectives, met en lumière une problématique plus profonde : celle du décalage croissant entre certains ministres et les réalités locales.
Prenons le cas de Murielle Minkoué, Ministre des Relations avec les Institutions. Où sont réellement ses racines ? Entre Mitzic, Oyem, Kango et le 2e arrondissement de Libreville, on se demande bien où elle se sent vraiment chez elle. Ce manque de lien authentique avec une communauté particulière pose une question cruciale : comment peut-elle représenter efficacement les intérêts des Gabonais si elle n’a pas d’ancrage territorial clair ? La question est la même pour d’autres membres du gouvernement.
L’exemple de Mouissi, dont l’origine reste un mystère pour beaucoup, est également parlant. Le Président Oligui Nguema l’a présenté dans l’Ogooué-lolo, mais où passera-t-il réellement ses vacances ? On peut s’interroger sur ce décalage, surtout lorsqu’on sait que certains ministres peinent à s’identifier à une localité précise.
Adrien Nguema MBA, Ministre du Travail, est un autre exemple troublant. Sera-t-il à Lalala à gauche ou à Nyonié durant ses congés ? Cette indécision sur son lieu de villégiature soulève des doutes sur sa capacité à comprendre et à répondre aux besoins spécifiques des populations locales.
Pourtant, tout n’est pas noir dans ce tableau gouvernemental. Il est juste de saluer des ministres tels que Camélia Ntoutoume, Nathalie Awanang, Jonathan Ignoumba, et Charles M’ba, qui, eux, n’ont pas perdu de vue l’importance de leurs racines. Ils retournent régulièrement dans leurs villages, s’imprègnent des réalités locales, et montrent ainsi l’exemple d’une gouvernance de proximité.
Ce rappel du Chef de l’État, bien que nécessaire, expose la déconnexion inquiétante de certains membres du gouvernement. Dans une période où la Transition cherche à redonner espoir au peuple gabonais, il est impératif que ceux qui nous gouvernent soient en phase avec les réalités de notre pays. Le Président Oligui Nguema ne peut pas porter seul le fardeau de la proximité avec les citoyens ; chaque ministre doit être à la hauteur de cette mission. Il est temps pour eux de redécouvrir leurs racines, ou de faire place à ceux qui n’ont jamais cessé de les cultiver.
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