Après la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), c’est au tour de l’Ecole normale supérieure (ENS) de rythmer à l’innovation en matière de gouvernance. Le mercredi 8 janvier 2025, la ministre de l’Éducation nationale a annoncé, à travers un communiqué diffusé sur Gabon Première, le lancement officiel de l’appel à candidatures pour le poste de Directeur général de l’École Normale Supérieure.
Pour la première fois au sein de l’Ecole normale supérieure créée en 1971, un appel à candidature est ouvert non seulement aux cadres supérieurs de l’administration éducative, mais aussi aux enseignants titulaires du CAPES et aux inspecteurs pédagogiques. Cette ouverture est perçue comme une opportunité pour valoriser les compétences et l’expertise du corps enseignant. Et ce, en leur permettant d’accéder à des postes de haute responsabilité.
En effet, cet appel à candidature intervient quelques jours après que le membre du gouvernement a acté la suspension à titre conservatoire du Pr. Rufin Didzambou, en qualité de Directeur général de l’Ecole normale supérieure (ENS). Les candidats intéressés ont jusqu’au 15 janvier 2025 pour soumettre leurs dossiers.
Ces derniers doivent être déposés auprès des services compétents du ministère, conformément aux modalités précisées dans l’appel à candidatures. Les dossiers seront examinés avec rigueur, dans le respect des critères définis, afin de garantir une sélection basée sur les compétences et l’expérience.
Rappelons que le Pr Didzambou a été suspendu de ses fonctions car ce dernier a fait preuve d’insubordination en organisant des assises de l’ENS sans consulter sa ministre de tutelle ni le conseil d’administration. Cette initiative, qui illustre un manque de respect des protocoles établis, a soulevé des inquiétudes quant à la gouvernance de l’institution.
En outre, le responsable suspendu a pris l’initiative de créer des Brevets de technicien supérieur (BTS), dérogeant ainsi à la mission première de l’ENS, qui est de former des enseignants. La suspension de Didzambou s’inscrit dans une volonté plus large de rétablir l’image de l’ENS, dont la gestion avait été récemment critiquée.
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