Placé cette année sous le thème « Brisons les barrières pour la lutte contre la rage ». La troisième édition de la campagne de vaccination de masse contre la rage canine est un engagement du gouvernement gabonais qui vise l’éradication de cette pandémie qui touche les animaux de compagnie et constitue une menace pour l’homme. Lors du lancement de cette édition, le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Jonathan Ignoumba, a tenu à tirer la sonnette d’alarme.
Selon le membre du gouvernement, au Gabon la couverture vaccinale reste alarmante, avec moins de 1 % de la population canine vaccinée. Souhaitant éveiller les consciences, Jonathan Ignoumba a exhorté les populations gabonaises à faire vacciner leurs chiens et chats. « Une couverture vaccinale de 70 % est nécessaire pour endiguer la maladie », a-t-il rappelé, soulignant que le Gabon demeure un pays endémique de la rage.
En effet, la rage est une maladie infectieuse transmise à l’homme par les animaux. Cette maladie est souvent négligée car n’étant pas toujours déclaré. Celle-ci cause de nombreuses pertes sur le plan humain. Pour lutter efficacement contre la rage et espérer l’éradiquer dans notre pays d’ici 2030, 3000 doses de vaccins sont actuellement disponibles.
« Nous avons un plan stratégique d’éradication de la rage, et c’est ce plan que nous essayons de mettre en œuvre. Tous les pays se sont inscrit dans cette dynamique et nous visons l’éradication de cette maladie d’ici 2030. Mais comme nous avons commencé en retard, il se peut que cette horizon soit un peu dépassé et que nous prolongions au moins nos efforts jusqu’à 2035 » a déclaré le Dr Morgan Bignoumba, Vétérinaire.
Cette initiative salutaire ravie les propriétaires d’animaux de compagnie. A cet effet, les autorités ont indiqué que pour élargir cette campagne de vaccination les agents de la Direction Générale de l’élevage se déploieront jusqu’au 14 décembre 2024 prochain sur cinq sites dont principalement les grands carrefours du Grand Libreville afin de vacciner gratuitement les animaux domestiques et de compagnie.
Pour rappel, au Gabon durant les cinq dernières années, huit (08) cas de rage humaine ont été notifiés par les services de santé. Trois d’entre eux ont été confirmés par la PCR au niveau du Centre Interdisciplinaire de Recherches Médicales de Franceville (CIRMF).
Cette maladie infectieuse toujours mortelle une fois déclarée chez l’homme, est parfaitement évitable d’une part par la vaccination et d’autre part par des mesures d’urgence en cas de morsure à savoir le lavage de la plaie à l’eau et au savon pendant quinze minutes et la prise en charge immédiate dans un centre de santé.
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