Dans l’arène de la communication politique gabonaise, deux figures féminines se font face : Joanna Boussamba, Actrice majeure de la Société Civile et Responsable de la Communication pour la Tendance OUI dans l’Estuaire, et Laurence Ndong, actuelle ministre de la Communication et Porte-Parole du Gouvernement. Si l’une brille par sa maîtrise et son impact, l’autre peine à convaincre dans un rôle stratégiquement fondamental pour la Transition.

Nommée par les Autorités de la transition, Joanna Boussamba a su s’imposer sur les plateaux des médias nationaux et internationaux, de Jeune Afrique à la BBC, en passant par Medi TV au débat de Gabon 1ere . Sa gestion magistrale des sujets sensibles, notamment ses réponses percutantes à Alain-Claude Bilie-By-Nze, ancien et dernier Premier ministre d’Ali Bongo, ont marqué les esprits. Là où Laurence Ndong peinait à articuler une défense claire et cohérente face aux journalistes, Boussamba a démontré une rigueur et une expertise qui ont éclairé les Gabonais sur les failles de la gouvernance passée. Son engagement sans faille et sa capacité à vulgariser les enjeux du pouvoir militaire du CTRI en font une alliée précieuse dans la communication de la Transition.

En revanche, Laurence Ndong, initialement saluée lors de sa nomination pour son activisme dans la diaspora, semble avoir déçu les attentes. Ses interventions à la télévision nationale, souvent jugées autocentrées et déconnectées des priorités gouvernementales, agacent. Des observateurs, de Kango à Libreville, critiquent une gestion marquée par le tribalisme et le favoritisme au sein de son équipe. Pire, Ndong aurait pris en otage les journaux télévisés, reléguant les actualités présidentielles et celles de la primature au second plan, au profit de sujets à sa gloire.

Enfin, si elle brandit régulièrement les résultats du référendum dans sa ville d’origine, Kango, pour légitimer sa position, il est largement reconnu que ces succès sont avant tout le fruit du travail acharné de Rémy Ossele Ndong, sénateur de la Transition, d’Henry Bekalé Akwe, député, et de Bernabé EkohBékalé, Délégué Spécial du département. Madame Ndong, de son côté, n’aurait consacré que deux jours de campagne à ce territoire, se contentant de s’attribuer des résultats qu’elle n’a guère contribué à obtenir.

Face à une telle dynamique, nombreux sont ceux qui appellent à un repositionnement stratégique. Alors que Joanna Boussamba gagne en popularité et en crédibilité, Laurence Ndong semble s’enliser, offrant ainsi un contraste saisissant dans cette période cruciale pour le Gabon.