Le bassin du Congo, avec ses 200 millions d’hectares de forêts tropicales et de sols tourbeux, constitue le plus grand puits de carbone terrestre. Malheureusement depuis 2001, 30 % de la couverture forestière a disparu, principalement à cause de l’exploitation illégale et de pratiques non réglementées, notamment en République démocratique du Congo (RDC).
En effet, selon le rapport de Denis Mahonghol, expert en gouvernance forestière, intitulé « l’impératif de sécurité régionale pour protéger le bassin du Congo », réalisé, à travers le Centre d’études stratégiques de l’Afrique, il ressort que le bassin du Congo, deuxième poumon de la planète, est véritablement en péril. Le rapport souligne que l’économie politique illicite alimente la déforestation.
Mais aussi et surtout que des réseaux transnationaux, soutenus par des hauts fonctionnaires corrompus, facilitent l’exploitation forestière illégale, le trafic d’espèces sauvages et l’extraction minière. La complicité des autorités locales et internationales permet à ces activités de prospérer, coûtant 17 milliards de dollars par an à l’Afrique.
Il est à noter que le bassin du Congo n’est pas seulement une ressource régionale, mais un bien commun pour l’humanité. Sans une intervention décisive, la déforestation continuera de compromettre les efforts mondiaux pour atténuer les effets du réchauffement climatique. Comme le souligne le rapport, « sans un bassin du Congo intact, les efforts visant à atténuer le réchauffement climatique et ses nombreux effets secondaires extrêmes resteront vains… »
Pour protéger le bassin du Congo, Denis Mahonghol appelle à un renforcement de la gestion forestière et à un réalignement des incitations économiques pour les communautés locales. Une meilleure traçabilité du bois, des systèmes sophistiqués de gestion de l’information forestière et une gouvernance transparente sont essentiels.
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