Accusé de tentative de déstabilisation des institutions, de viol, d’inceste et de séquestration. L’homme politique gabonais, Hervé Patrick Opiangah toujours en cavale jusqu’à ce jour, a le 14 décembre courant par le canal de l’émission Facebook « Le Balcon » du journaliste activiste et exilé en France, Jonas Moulenda tenu à briser le silence sur les charges qui pèsent contre lui.
C’est donc dans une déclaration d’une vingtaine de minutes, que l’homme politique a tenu à se défendre des multiples accusations portées contre lui. Profitant de ce canal pour sortir de sa réserve le natif du Haut-Ogooué a consacré une large partie de son intervention à réfuter lesdites accusations notamment celles de tentative de déstabilisation des institutions et d’infractions graves telles que le viol, l’inceste et la séquestration.
Revenant sur la perquisition de son domicile, ce dernier n’a pas manqué de critiquer la manière dont les autorités ont procédé : « Ils n’ont jamais ouvert mes coffres en présence de mes enfants, de mon personnel, ou de mes avocats. […] Ils ont emporté tous les coffres à la direction de la PJ et les ont ouverts sans la présence de mes avocats, à l’abri de tout regard.»
Quant aux sommes saisies, il a affirmé pouvoir les justifier : «175 millions de francs CFA. Oui, je pourrais les justifier à tout moment. Je travaille depuis bientôt 40 ans. […] Les bijoux, je les ai payés dans le temps et certains m’ont été offerts en cadeau.»
S’agissant des accusations liées à des dossiers compromettants, il a invoqué une machination orchestrée depuis plusieurs mois : « Le 20 novembre 2024, j’ai déposé une plainte au parquet, relatant une conspiration visant à construire des mensonges sur ma prétendue implication à une déstabilisation. […] Ces révélations émanent des agents de la GR et font l’objet de transcriptions officielles.»
Les accusations de viol et d’inceste, initialement portées par une plaignante rétractée, sont selon lui une autre illustration de cette prétendue cabale. Selon ce dernier, une plainte de son fait, suivie d’une enquête antérieure à Lambaréné avait conclu à l’inexistence des faits : « Tout avait été corroboré pour dire que cela n’avait jamais existé. Comment comprendre qu’en deux mois, quelqu’un puisse se déjuger ?»
Hervé Opiangah perçoit donc cela comme une manipulation orchestrée pour porter atteinte à son intégrité et à sa réputation, en insistant sur le caractère incohérent des déclarations successives des plaignants. « Le problème est ailleurs, et cela montre que ces accusations sont avant tout motivées par des enjeux politiques.» A-t-il laissé entendre.
Leave a Reply