Lors du Conseil des ministres tenu le 5 janvier 2025, le gouvernement gabonais a adopté un projet de loi organique réformant le Code électoral. Cette initiative vise à moderniser et encadrer le processus électoral afin de garantir des élections présidentielles, législatives et locales transparentes et inclusives. Parmi les mesures phares, la création de l’Autorité de Contrôle et de Supervision des Élections et du Référendum (A.C.S.E.) constitue une avancée majeure.
Une institution indépendante pour des élections transparentes
L’A.C.S.E. sera une institution indépendante, composée de personnalités impartiales et compétentes. Bien que non permanente, elle jouera un rôle essentiel dans la supervision et le contrôle des opérations électorales, en partenariat avec le ministère de l’Intérieur. Cette autorité aura également pour mission de formuler des recommandations afin de prévenir ou corriger d’éventuelles irrégularités. Par son action, elle s’imposera comme un garant de la transparence et de l’impartialité des scrutins.
Cette innovation s’inscrit dans une série de réformes destinées à restaurer la confiance des citoyens dans le processus électoral. Parmi elles figurent l’adoption d’un fichier électoral biométrique et l’instauration d’un accès équitable des candidats aux médias publics.
Vers une politique plus inclusive et responsable
Le nouveau Code électoral met l’accent sur l’inclusion et la moralisation de la vie politique. Des quotas obligatoires pour les femmes (30 %) et les jeunes (20 %) sur les listes électorales ont été introduits, affirmant une volonté de diversifier la représentation politique. En outre, des plafonds de dépenses de campagne et des comptes de campagne obligatoires seront mis en place, accompagnés de sanctions renforcées contre les infractions électorales.
Ces mesures visent à responsabiliser les acteurs politiques tout en renforçant l’éthique et la transparence dans la conduite des campagnes.
Une réforme ambitieuse mais exigeante
Avec ses 383 articles, le nouveau Code électoral représente une réforme de grande envergure. Cependant, son impact dépendra largement de son application effective et de l’engagement des institutions en charge de veiller à son respect.
À quelques mois des prochaines élections prévues en 2025, cette réforme pourrait marquer un tournant décisif dans l’histoire démocratique du Gabon, en offrant aux citoyens des garanties renforcées pour des scrutins équitables et crédibles.
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