Grève à COMILOG : L’affaire Lembissa au cœur de la crise

Les événements du lundi 19 août, qui auraient pu passer pour un simple fait divers, se révèlent être les pièces d’un complot savamment orchestré pour nuire à Léo Paul Batolo, Directeur Général de COMILOG. Ce jour-là, un pick-up de la société a violemment percuté un wagon stationné sur le bas-côté. L’accident, spectaculaire, aurait pu coûter la vie aux occupants, mais ces derniers s’en sont sortis miraculeusement indemnes. Un fait rare, qui a plongé les employés de COMILOG dans la stupeur.

Derrière cet accident, une série de questions se pose : comment un véhicule a-t-il pu quitter la route pour heurter un wagon stationné hors de sa trajectoire ? Quelle vitesse le conducteur avait-il atteinte pour causer de tels dégâts ? Plus intriguant encore, pourquoi le chauffeur, qui affirme avoir ressenti une douleur soudaine à la tête, n’a-t-il pas immédiatement garé le véhicule après cet incident ? L’accident semble, à première vue, mystérieux, mais la vérité pourrait être bien plus sordide.

Le conducteur de ce pick-up n’est autre que C. Lembissa Mbele, un leader influent du syndicat SYLTRAC. Ce dernier, sous le coup d’une enquête interne menée par la Direction Générale de COMILOG, s’oppose farouchement à toute investigation. Il a même menacé des membres de la direction, affirmant qu’il fallait « laisser tomber cette affaire, sinon ça va mal se passer ». Pourquoi une telle hostilité ? Parce que Lembissa sait pertinemment que si l’enquête prouve qu’il était en état d’ébriété lors de l’accident, il pourrait être licencié pour faute lourde.

Mais l’affaire va bien au-delà d’un simple incident routier. Selon plusieurs sources internes, Lembissa et ses complices auraient monté de toutes pièces un complot visant à déstabiliser Léo Paul Batolo, dans le but de protéger leurs propres intérêts. Lembissa, voyant son poste menacé, aurait lancé une vaste campagne de désinformation pour détourner l’attention de ses propres erreurs. En effet, son éviction semble inéluctable si les faits sont prouvés. Dans un ultime effort pour se sauver, il aurait décidé de faire tomber Batolo, espérant que ce dernier serait sacrifié pour éviter son propre licenciement.

Le plan de Lembissa est simple : appliquer le « théorème Pasqua » en suscitant une série de polémiques pour noyer le poisson. Alors que, lors de la dernière assemblée générale du 13 août 2024, le départ de Batolo ne figurait même pas parmi les revendications, il est devenu soudainement la cible principale des attaques syndicales à partir du 23 août. Que s’est-il passé entre-temps pour que Batolo devienne l’ennemi public numéro un ? Il semble que Lembissa, conscient de sa propre vulnérabilité, ait activé ses réseaux pour rallier à sa cause plusieurs figures syndicales influentes.

Parmi ces alliés figurent Oshudi, Ngomanda et Lebama, chacun ayant des intérêts personnels à défendre. Oshudi, en quête d’un poste de chef de département au laboratoire, voit dans cette lutte contre Batolo une opportunité de promouvoir son appartenance ethnique TEKE pour accéder à ses ambitions. Ngomanda, quant à lui, a fait recruter sa femme à COMILOG malgré son manque de qualifications, et il tente désormais de la faire reclasser dans un autre poste. Mais Ngomanda doit également se justifier sur des factures suspectes liées à des séjours dans des motels, prétendument pour des activités syndicales.

Lebama, ancien proche de Marcel Abeke et d’ethnie Nzebi, est nostalgique de l’époque où il pouvait contrôler les recrutements et les prestataires au sein de COMILOG. Désormais propriétaire de plusieurs villas de luxe, Lebama s’allie à Lembissa pour espérer retrouver une partie de son ancienne influence. Il espère que la chute de Batolo pourrait lui ouvrir de nouvelles portes, notamment dans la gestion des prestataires.

Dans cette conspiration savamment ourdie, les alliés de Lembissa utilisent tous les moyens possibles pour discréditer Batolo, y compris la manipulation de l’opinion publique et le recours au tribalisme. Des figures comme Arnaud Moutou, membre du service HSE, et JP Ngougha, secrétaire général du SMIC, jouent un rôle clé dans cette machination, profitant de leurs positions pour influencer les investigations et maintenir la pression sur la direction.

Au cœur de cette affaire, Batolo est devenu la cible principale, non pas pour ses performances à la tête de COMILOG, mais parce qu’il représente un obstacle aux ambitions personnelles d’un groupe de syndicalistes corrompus. Les manœuvres en coulisses sont orchestrées de manière à protéger Lembissa et ses alliés, tout en faisant de Batolo un bouc émissaire. Ce complot, désormais exposé, pourrait bien révéler la véritable nature de ceux qui, sous couvert de défense des droits des travailleurs, ne cherchent qu’à préserver leurs privilèges.

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