Contrairement aux rumeurs véhiculées par ses soutiens, la convocation d’Hervé Patrick Opianga par les autorités judiciaires n’a rien à voir avec son opposition au référendum. L’homme traîne depuis des années de lourdes accusations et doit désormais répondre de ses actes, dans une justice qui ne tremblera pas.
Depuis sa convocation dans les locaux de la police judiciaire, Hervé Patrick Opianga et ses partisans s’efforcent de faire croire que cette démarche serait liée à son opposition affichée au référendum. Une tentative de victimisation qui détourne l’attention des nombreuses affaires judiciaires le concernant. Il est important de préciser que son interpellation découle d’un ensemble de chefs d’accusation qui remontent à plusieurs années. Le soupçon d’insecte – terme qui circule avec insistance – découle notamment d’une plainte déposée par un de ses proches, dont le nom est volontairement gardé confidentiel pour des raisons d’enquête. Face à ces nombreuses plaintes et au lourd passif judiciaire de l’intéressé, son interpellation était inévitable.
Hervé Patrick Opianga n’est pas un simple citoyen injustement ciblé pour ses opinions politiques. Il est accusé de malversations graves, qui ont souvent bénéficié de la protection des hautes sphères du pouvoir déchu. Pendant des années, il a utilisé son influence et son emprise sur certains magistrats pour torpiller des procédures judiciaires et se soustraire à la justice. Ces privilèges d’un autre temps, synonymes d’impunité, ne peuvent plus prospérer dans un Gabon en quête de renouveau. Désormais, même les plus puissants doivent répondre de leurs actes. Comme le mackaya des quartiers populaires de Nkembo, Rio ou Akébé, Opianga devient enfin justiciable.
Sur le plan politique, l’aura de l’ancien député reste limitée à Mounana, sa base électorale. À l’échelle nationale, son influence est quasi inexistante, et ses récentes prises de position contre le référendum n’ont pas suffi à lui donner une stature d’homme politique incontournable. Ses soutiens actuels, souvent intéressés ou désabusés, peinent à convaincre l’opinion publique qu’il est autre chose qu’un ancien privilégié rattrapé par ses actes. Cette tentative de se positionner comme une figure de l’opposition ne peut masquer le fond des accusations pesant contre lui, ni son passé marqué par un mépris évident pour les Gabonais.
L’heure de rendre des comptes a sonné, et la maxime d’un ancien porte-parole d’Ali Bongo prend tout son sens : « La main de la justice ne tremblera pas. » Hervé Patrick Opianga doit répondre de ses actes, comme tout citoyen. Ce moment marque une avancée capitale pour la justice gabonaise, qui doit se montrer ferme et impartiale face à ceux qui ont longtemps incarné l’injustice et l’abus de pouvoir. Le Gabon ne peut avancer que si chacun est soumis à la même loi, sans exception ni passe-droit.
Dieu merci Mbokani
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