Le cimetière municipal de Mindoubé 1, situé dans le 5e arrondissement de Libreville, au quartier éponyme, est un lieu de recueillement bien entretenu. Cependant, la route y menant, en passant par le carrefour de la décharge publique de Mindoubé, est dans un état déplorable. La situation met en lumière le laxisme inquiétant de la mairie de Libreville et soulève des interrogations sur l’absence de réaction du Délégué Spécial, un militaire à la tête de l’hôtel de ville, face à cette détresse palpable des citoyens.
Les habitants du quartier Mindoubé 1 et les familles qui viennent régulièrement enterrer leurs proches au cimetière municipal de Mindoubé 1 doivent faire face à un véritable calvaire. En effet, la route qui relie le carrefour de la décharge publique de Mindoubé au cimetière est un véritable parcours du combattant. Les nids-de-poule, les flaques d’eau stagnante, et les amas de terre rendent cette voie quasiment impraticable, surtout en saison des pluies.
Il est incompréhensible que, malgré les multiples plaintes des riverains, la mairie de Libreville et son Délégué Spécial restent muets. Ce silence est d’autant plus choquant que ce militaire, supposé être au service des populations, semble totalement indifférent à cette situation. Pendant ce temps, les habitants se retrouvent tous les deux jours dans les garages pour réparer leurs véhicules ou dans les lavages auto pour se débarrasser de la boue accumulée sur cette route en piteux état.
Certes, le cimetière municipal de Mindoubé 1 est bien entretenu, mais que vaut cet effort si la route qui y mène est un véritable affront aux familles en deuil? Cette dégradation est un contraste frappant avec la dynamique de la transition au cœur de Libreville. Comment peut-on prétendre améliorer le quotidien des populations si une route de moins de 4 kilomètres, fondamentale pour un la commune de Libreville est laissée à l’abandon?
Il est également important de souligner que de nombreuses voies secondaires à travers Libreville ont été réhabilitées récemment sur instruction directe du Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema. Alors, pourquoi cet axe n’a-t-il pas bénéficié de la même attention? Il est pertinent de se demander si la mairie de Libreville attend encore que ce soit le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) qui se charge de ces travaux.
De leur côté, les riverains, ainsi que la société Clean Africa, régulièrement sollicitée dans le cadre de leur Responsabilité Sociétale des Entreprises, semblent également incapables de trouver une solution à ce problème. Ce mutisme général est un véritable désaveu pour une capitale qui se veut moderne et au service de ses citoyens.
Dans ce climat de frustration, la voix d’un jeune recycleur de la décharge de Mindoubé se fait entendre. “Monsieur le Président, venez à notre secours. Cette route fait honte à notre quartier. La mairie ne fait rien, il faut que vous interveniez vous-même”, lance-t-il, espérant attirer l’attention des autorités sur cette situation désastreuse.
Le désarroi est également palpable chez les visiteurs du cimetière. “C’est inhumain de nous faire subir cela, surtout quand on vient enterrer nos proches”, déplore un sexagénaire venu inhumer son fils. Il dénonce l’état de cette route qui, selon lui, ne fait pas honneur aux défunts et va à l’encontre de l’ambition du Président Oligui Nguema d’améliorer le quotidien des populations.
Pourtant, plusieurs opérateurs économiques sont présents le long de cette route, contribuant à l’économie locale. La mairie est bien prompte à prélever les taxes municipales, mais semble totalement indifférente à la détérioration de cette route. Serait-ce un signe d’une gestion sélective des priorités? Ou bien la mairie de Libreville souhaite-t-elle vraiment que ce soit, une fois de plus, le CTRI qui prenne en charge la réhabilitation de cet axe?
Il est temps que des actions concrètes soient prises. La population de Mindoubé 1, comme tous les citoyens gabonais, mérite une route digne de ce nom, reflétant les aspirations de progrès et de bien-être que le Président de la République, Oligui Nguema, a promis au peuple gabonais lors de sa prestation de serment. La mairie de Libreville doit cesser de détourner le regard et enfin assumer ses responsabilités.
Bernard D’adieu Mouango Mbadinga
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