Le même concours chaque année, pour quel résultat?
Depuis plusieurs années, Total organise un concours dédié aux startups et idées innovantes. Selon les organisateurs, les heureux lauréats de chaque édition qui bénéficient d’une aide financière, d’une visibilité médiatique et d’un accompagnement personnalisé.
Apres plusieurs années, ou sont ces startuppers? Que sont ils devenus? Si il est de notoriété publique que les incubateurs en sortent toujours avec le plus grand et le plus beau des sourires, le Gabon est toujours a la recherche de ses champions locaux supposés émerger de ces concours.
Une image à questionner
La répétition annuelle de ces concours, sans véritable transformation tangible dans l’écosystème entrepreneurial gabonais, pose une question cruciale : s’agit-il d’un outil de développement économique ou d’une stratégie de communication bien rodée ? L’image des gagnants, mise en avant comme symbole de réussite, est-elle sincèrement exploitée pour inspirer et encourager la jeunesse ou simplement utilisée pour servir les intérêts des organisateurs ?
Concours de startups : une vitrine plus qu’un tremplin ?
Le récit officiel est séduisant : des incubateurs qui affichent fièrement des sourires éclatants grace aux financements qu’ils empochent, des lauréats exaltés, et une promesse de transformation entrepreneuriale. Pourtant, il est difficile d’ignorer une réalité bien plus nuancée. Le Gabon est encore à la recherche de ses champions locaux supposés émerger de ces concours. Où sont ces entrepreneurs, censés incarner le futur économique du pays ?
Des promesses aux résultats : le grand écart
Ces concours, bien que louables dans leur intention, semblent parfois se limiter à un exercice de communication. Si quelques initiatives émergent réellement, leur impact à long terme reste souvent marginal. Les lauréats, malgré les soutiens promis, peinent à transformer leur projet en entreprise pérenne. Entre l’accès difficile au financement, les contraintes du marché local, et le manque d’un réel suivi post-concours, beaucoup finissent par disparaître dans l’ombre.
Une opportunité pour qui ?
En analysant de plus près, il semble que les principaux bénéficiaires de ces concours ne soient pas toujours les participants. Les organisateurs, eux, récoltent une importante visibilité, renforcent leur image de marque et s’assurent une position de partenaire incontournable de l’innovation. Les prestataires et partenaires associés profitent également d’une exposition médiatique et d’opportunités commerciales, souvent bien plus concrètes que celles des startuppers eux-mêmes.
Pendant ce temps, les entrepreneurs, censés être au cœur de l’événement, se contentent souvent d’un chèque symbolique et d’une courte mise en lumière. Le suivi ? Il est souvent inexistant ou insuffisant pour les guider face aux défis réels de l’entrepreneuriat.
Pour un véritable impact
Ces initiatives gagneraient à évoluer. Plutôt que de s’arrêter à l’attribution de prix, elles pourraient investir dans un accompagnement structuré, un suivi sur plusieurs années, et la création d’un écosystème durable pour les entrepreneurs. Sans cela, le risque est grand de voir ces concours rester de simples vitrines, plus profitables aux marques qu’aux véritables artisans de l’innovation.
Si le Gabon veut réellement voir émerger ses champions locaux, il est temps de repenser ces challenges pour qu’ils soient davantage un tremplin qu’un outil de communication.
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