Enrichie sur le dos des Gabonais pendant des années, Léa Bongo ose aujourd’hui parler de justice pour son mari emprisonné. Grâce à la clémence du président de la Transition, elle est libre, mais le peuple, lui, aurait préféré qu’elle subisse le même sort que son clan.
Léa Bongo, épouse de Noureddine Bongo, s’époumone sur les réseaux sociaux pour défendre son mari, emprisonné pour corruption, détournement de fonds publics, haute trahison et atteinte à la sûreté de l’État. Mais où était son sens de la justice lorsque, pendant la crise du COVID-19, elle s’enrichissait éhontément au détriment des malades ? Léa Bongo avait obtenu un marché pour la restauration des patients et du personnel soignant. Les factures ? Surfacturées à outrance. Les repas ? Une insulte. Les malades s’en plaignaient, le personnel soignant était outré. Et ceux qui osaient dénoncer ce scandale étaient renvoyés ou sanctionnés sans pitié.
Le COPIL Corona Virus avait reçu des instructions strictes : payer ses factures « tout affaires cessantes ». Peu importait que les patients manquent de médicaments ou que le matériel médical soit insuffisant ; l’essentiel était que l’argent atterrisse dans ses poches et celles de son clan. À cette époque, Léa Bongo ne voyait pas le mal qu’elle faisait subir aux Gabonais. Elle jouait à la « bienfaitrice » avec son ONG OTIMA, prétendument créée pour les enfants. Mais tout cela n’était qu’une vaste opération de détournement. Sur des centaines de millions décaissés, seuls 2 % étaient réellement utilisés pour les projets annoncés. Le reste, soigneusement détourné, finissait sur des comptes offshore. Qui lui donnait ces privilèges ? Quelle fonction officielle occupait-elle pour convoquer des ministres et dicter des politiques avec l’argent du contribuable ?
Aujourd’hui, elle ose parler de justice, mais qu’a-t-elle dit lorsque son mari et sa famille enfermaient injustement les Bertrand Zibi Abeghe, ou encore la bande à Laccruche ? Où était-elle lorsque son mari terrorisait ministres et DG, dilapidait les ressources publiques et écrasait les Gabonais ? Son silence complice et ses actes démontrent que la justice ne l’intéresse que lorsqu’elle est dans son intérêt.
Que Léa Bongo se réjouisse de la clémence du président de la Transition, car sans elle, elle aurait dû être arrêtée comme le reste de son clan. Le peuple, lui, n’a pas oublié et aurait préféré la voir répondre de ses crimes ici, sur le sol gabonais. Les Gabonais savent ce qu’elle a fait, et aucun tweet ne lavera son nom.
Léa Bongo peut bien crier, pleurnicher ou se réfugier à l’étranger, cela ne changera rien : son mari, sa belle-mère, et tout leur clan n’ont que ce qu’ils méritent. Et si elle n’est pas encore sous les verrous, qu’elle remercie le CTRI pour sa magnanimité, car le peuple souverain, lui, estime qu’elle mérite de souffrir tout autant que ceux qu’elle défend.
ANM
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