C’est du moins la suggestion formulée par l’ONG SOS Prisonniers Gabon (SPG) dans une lettre adressée à la coordinatrice Murielle Minkoue Mintsa. Prenant position pour le respect du droit de vote des détenus, l’ONG a fait savoir que la condition carcérale ne devrait pas être un obstacle à ce droit surtout pour les détenus n’ayant pas été déchus de leurs droits civils et politiques.
« Tout individu doit pouvoir voter, même en détention, dès lors qu’il conserve ses droits », a plaidé Lionel Ella Engonga de l’ONG SOS Prisonniers Gabon et également député de la transition. Avant d’ajouter que l’ouverture de centres de vote dans chaque prison du pays renforcerait la démocratie inclusive au Gabon. Selon SOS Prisonniers Gabon, l’intégration des détenus au processus électoral symboliserait un pas important vers une gouvernance véritablement inclusive.
L’organisation propose de ce fait l’ajout d’un chapitre dédié au droit de vote des détenus dans le nouveau Code électoral, avec des dispositions claires pour organiser des scrutins en milieu carcéral. Cette question pourrait sans aucun doute être débattu par la Commission nationale qui poursuit actuellement ses travaux. Le Gabon fera-t-il le choix d’intégrer pleinement les détenus dans son processus démocratique ?
Rappelons que ce n’est pas la première fois que cette requête est formulée. En février 2023 dernier, Lionel Ella Engonga avait déjà adressé une demande similaire aux autorités de l’ancien régime, sans succès. Aujourd’hui, le contexte de transition politique pourrait offrir une meilleure écoute à cette revendication, jugée essentielle par SPG pour la consolidation d’un système électoral transparent et équitable.
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